mardi 30 août 2011

Rock en Seine

Vendredi

Rock en Seine commence par une visite à la nouvelle scène avec les mélodies pop de Wolf Gang.



Cela manque un peu de punch et conviction.

Rapidement, il faut filer sur la scène de la Cascade, la 2e par importance, Herman Düne distille son folk rock à la sauce américaine.
Parfait pour entamer a la journée, une belle maitrise qui n'enflamme pas pourtant le public déjà nombreux.


Les promesses d'un album arrivé pour Funeral Party cet hiver ne sont plus au rendez vous sur la scène de l'Industrie, la fête sera bien funeste, pas grande chose à retenir de leur set insipide.

A la grande scène, une toute autre affaire, les brésiliens de C.S.S. sont à la hauteur de leur "premier" album.
Ce n'est pas forcément des foudres de guerre mais après le concert de l'Industrie, ça va mieux.

Un petit break et the Kills arrivent sur la même aire de jeux.
Leur son "live" déjà entendu à la Route du Rock en 2009 est monolithique sans une once d'émotion.

Retour à la cascade avec les General Elektriks, français qui chantent en anglais, véritable showman, son leader se déhanche et surfe sur les titres de l'album qui l'a fait découvrir au grand public.


Avec ceux du prochain c'est tout autre, le platre n'est pas encore sec et l'interprétation hésitante fait baisser la température rapidement.

Un saut rapide vers les Foo Fighters s'impose.


Ceux-ci emmenés par un Dave Grohl toujours à fond, commencent avec 10 minutes d'avance.
Un mur de guitares power pop bien drivé par une rythmique au diapason fait passer un bon moment.
Le show s'éternise un peu et finit avec 20 minutes de retard.

Filage à l'anglaise et détour vers la Pression Live avec Death in Vegas qui produise un son très éloigné de leur electro pop du début.


Le son est à l'image des lumières pauvres et on entrevoit des ombres et des lambeaux musicaux.
Un virage audacieux.

Le bon point "pratique" c'est la multiplication des "WC" sur le site.


Le changement de sponsor boisson y est pour beaucoup, la pinte ayant baissé d'1,5 euros et avec l'aménagement d'une nouvelle scène, la consommation a du exploser.

Samedi

Après Grohl et Funeral Party, hier, arrivée en grandes pompes, des américains ébouriffant de "Cage the Elephant".
Un 2e album avec beaucoup de commentaires dithyrambiques et donc parvenus aux oreilles des festivaliers fort nombreux.

Des termes comme "Grunge" accolés derechef à cause de leur chemise et leur look ?

A première vue, ils ressemblent aux Teenage Fanclub du début et mais musicalement c'est tout autre, par moment ça vient jardiner du coté des Pixies qui auraient piquer des intros à Pavement.


Un peu plus remuant que les deux cités, rien entendu qui puissent faire penser au regretté groupe de Seattle dont il ne faut pas écrire le nom.

En tout cas, sur scène, Matt Shultz remue dans tous les sens et donne du fil à retordre au techos qui le suit.
Deux bains de foules dont un avec micro, sa voix malgré les efforts ne faiblit pas et la rhythmique suit bien derrière.

Les petits gars du Kentucky sont à la hauteur du foin qu'ils ont généré.
Un bien beau concert sur la rive gauche de la seine.

Après un petit passage au Bar Metal servant enfin une bière d'exception, le temps passant et le concert de la Cascade arrivant, un repli stratégique est envisagé.

Le ciel se faisant aussi menaçant que la musique de ce groupe aux 3 initiales répétées, la Guinguette, ce nouveau bar à vin, est choisie de par sa non proximité avec le site de la Cascade.

Austra à petit pas.
Intro au piano en solo, puis arrivée progressives du reste du groupe, tel un grande classique de l'ouverture.
Les titres s'enchainent et l'atmosphère se détend tout doucement
La voix est une presque copie conforme de celle de Siouxsie mais la musique est plus suave.

Delorean et back in 50S vers le Concert de The Jim Jones Revue.
Et il ne fallait pas s'appeler "Titi" pour se faire alpaguer par ces gominés.


Ca envoie d'entrée avec un classique du rock joué à la façon Little Richard mais avec des guitares plus abrasives.
Ensuite ça déroule et petit à petit le public commence à se déhancher.
Des musiciens qui se privent pas d'en rajouter quelques caisses emmenés par la voix erraillée de Jim Jones.

Une parenthèse, pour Interpol et Blonde Redhead ?
Pas convaincu que cela puisse donner quelque chose sur une Grande Scène, le zapping était prévu.

Déstructuration du son par Death From Above (1979), assez particulier ce couple batterie, Guitare, pas de mélodie, juste de l'énergie, abrutissant au final et zapping aussi en cours au bout de 10 minutes.

Retour à case "Pression Live" pour le show maitrisé de Wu Lyf mais pas d'atome crochu...donc zapping (again)

Grande Scène en vue et mobilisation de 90% des festivaliers, archi-bondée, la "plaine" de Saint Cloud pour le clou du spectacle:
Au bout de 15 minutes de Arctic Monkeys qui refont le coup de la Cigale et re-sortie prématurée.

Artiste attendue pour son spectacle déluré devant les 10% des festivaliers qui restent moins ceux qui attendent au chiotte et/ou la buvette, Sexy Sushi les comblent avec du grand n'importe quoi au niveau de la mise en scène.


Un catcheur masqué qui s'effeuillera petit à petit et qui effeuillera aussi deux pauvres tuyas dans des actes que n'auraient pas renié Pete Townsend avec ses guitares.

Un bourreau avec son chapeau pointu qui restera les bras croisés la majeure partie du temps
Et des guest stars spectateurs invités plusieurs fois à les rejoindre dans leurs délires.

Musicalement c'est binaire, de la techno et une chanteuse qui braille à fond des textes assez crus.
D'ailleurs elle invectivera la Grande Scène de façon véhémente, la trouvant à son gout trop bruyante (Arctic Monkeys enc...).

Et enfin la techno carrée euh cubique même, d'Etienne De Crecy, bien foutue visuellement, musicalement légèrement bourrin.



Dimanche

10 minutes pour se rendre compte que The Naked and Famous est un peu léger et mal réglé au niveau du son.

Une programmation limite qui juxtapose Crocodiles et Vaccines.
Une riche idée, bien dommage quand on a couru voir les seconds nommés qui présentent un show aseptisé, le minimum syndicale, peut être du au format de leurs chansons ou leur méforme vocale.


Alors que Crocodiles ne semblaient pas poussifs eux, bien à leur avantage même si leur musique n'était pas forcément révolutionnaire.

Lilly Wood and the Prick fut écouté avachi sur l'herbe...

Concrete Knives, des normands, programmé un peu partout en Europe cet été.
Ils jouent bien, avec une chanteuse qui essaie de réveiller l'assistance, mais ça manque d'originalité.

Et LA's, trois fois hélas, sera un naufrage, 5 minutes suffisent pour se rendre compte du niveau pathétique de l'ensemble.


ça ressemble à un concert de fin de soirée dans un pub mal famé.

Changement d'idée avec les Cherri Bomb, un groupe sorti de nulle part, un glee club féminin glam metal qui eut l'idée de reprendre les artistes présents à Rock En Seine...

Re-fuite donc pour squatter la trop petite scène de l'Industrie qui accueille Miles Kane.


Triste idée de lieu de programmation, tant c'est blindé pour assurément le meilleur concert de la journée (jusqu'à là).

Commencé sous les auspices de Jacques Dutronc (le responsable), Miles Kane fait parler la poudre et exécute avec dextérité son magnifique album, trop peu d'inédits (un titre en fait) cela dit.

Une journée accompagnée de pas mal d'aller retour avec le bar métal, il faut dire fort bien programmé cette année.

Une demi oreille sur Anna Calvi et deux jambes pour retourner une fois de plus vers la lointaine Pression Live.

Un fort bon choix, puisque the Horrors detrône Miles Kane pour le concert du jour (des 3 jours), avec un son vénéneux, des morceaux étirés non joués dans leur format d'origine avec un chanteur charismatique.


Un peu court, on coche la cache à revoir-rapidement-sur-une-vraie-scène.

On passe très rapidement sur l'épisode Deftones qui ferait presque regretter la prestation des LA's.

Sortie de piste programmé avec les Trentemollers puisque c'est sur le chemin.
Manque d'adhérence et pas d'Archives non plus, à cause d'un manque d'espace disque entre les deux oreilles.

Bye sur cette édition limitée.
Avec l'espoir d'une programmation mieux foutue et mieux organisée niveau planning pour l'année suivante.