vendredi 25 janvier 2013

Original Recording vs Cover


Pillons.
"Pillons" est bien le mot d'ordre de ces 50 et quelques années de l'ère musicale moderne.

Au début des années 60, en France, nous n'avons pas été en reste, pour transformer les succès d'outre Manche voir d'outre Atlantique en succès "Made In France" estampillé YéYé.

De même, ces succès n'étaient pas déjà des photocopies blanchies de la musique noire ?
Celle-ci parfois n'avait pas aussi emprunté au réservoir inépuisable de musique traditionnelle ?

Ainsi étudions par exemple, "Le Pénitencier" de Johnny Hallyday, version francisée de "House of Rising Sun" , numéro 1 en Angleterre et aux USA en 1964.

House of The Rising Sun
Fait bien établi pour majorité d'entre nous, ce titre est un morceau des Animals.

La vérité est tout autre et il suffit de se pencher pour glaner toutes les informations disponibles quoique pas toujours vérifiées sur internet et désormais son Pape, Wikipedia.

Le morceau serait tiré du répertoire traditionnel américain, en provenance directe de la Nouvelle-Orléans.
Et en fait serait une adaptation d'un chant des premiers migrants anglais.

En adaptant la chanson, souvent chacun apporte "sa" pierre à l'édifice.

Au commencement
Et au début des pionniers de l'enregistrement de la musique, nous avons ce témoignage musical, de Tom Clarence Ashley & Gwen Foster.

Ensuite, la chanson poursuit son chemin, repris par Leadbelly.

A partir de 1959, c'est l'embrasement, Frankie Laine en fait une version "Crooner" avec New Orleans, Joan Baez l'adapte aussi en 1960 avec "House of the Rising Sun".

En 1961, on se rapproche de plus en plus des Animals avec la version de Bob Dylan.



Sauf que Bob se serait inspiré du travail de Dave Van Ronk sur la chanson.

Nina Simone en 1962, s’éloignera du chemin tracé par les Folk Singers pour en faire une version "New Orleans".

The Animals
Et finalement la chanson reviendra au "bercail", Eric Burdon entendant la version "Folk" dans un club de New Castle, en fera une version blues tintée de folk rock.



Ensuite, la version telle quelle sera elle même reprise façon "Animals", façon folk,  façon traditionnelle, ou mal façon.

Original Recording
Les exemples sont "foison" désormais et souvent entre amis on s'écharpe pour savoir qui a raison sur quelques titres, comme par exemple avec la chanson "Hallelujah" de Léonard Cohen transcendée des années plus tard par feu Jeff Buckley.

"Hey Joe" créé par The Leaves n'est vraiment pas le même morceau que celui de Jimi Hendrix tant les différences dans l'interprétation sont importantes.

Chacun peut donc apporter son style, son groove, son talent tout simplement à un titre qui dans son interprétation originale n'était pas forcément potentiellement d'exception.

"Killing me Softly with this Song" a été interprétée en premier par Lori Lieberman, sans que cela laisse un souvenir mémorable, la qualité intrinsèque de la chanson est là, mais n'est pas sublimée.

Roberta Flack, entend cette version et en fait un morceau tout autre.



Plus tard, les Fugees en feront une version en adéquation avec son temps.

La plupart du temps, la volonté des artistes est de rendre hommage et de reprendre la recette d'un succès facile au travers des samples et des reprises même si parfois ils peuvent dépasser l'original et tirer la "Cover" vers Eux.

En aparté
Beaucoup d'exemples de morceaux enregistrés en premier que j'ai commencé à collecter sous forme de cette liste:





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