mercredi 19 août 2009

Route du Rock 2009 - Vendredi


12 ans sans faire une route du rock et pour une raison obscure, je décide d'y retourner en aveugle, réserve avec beaucoup d'avance l'hôtel, le train, enfin tout le bordel nécessaire à un bon séjour.

Et le camping ? Pas un grand fan.

Depuis mon tout premier festoche aux Eurockéennes je garde un souvenir mitigé des nuits bercés par les mélopées d'un soundsystem.
Et quand je peux l'éviter, je n'hésite pas à casser la tirelire.


Et puis le couperet tombe.
On sent que les programmateurs ont du sérieusement ramé, rarement un festival n'avait révélé sa liste d'artistes aussi tard.

La surprise, pas bonne, un truc assez non homogène de groupes qui me sont particulièrement inconnus et qui à part MBV dont j'avais parlé amèrement sur le défunt footoir et Dominique A, rien ne me fait tripper plus que ça.

Malgré tout des noms semi connus, comme Peaches, Tortoise, Grizzly Bear et des trucs electro comme autoKratz et Simian Mobile Disco.

Pas de noms ronflants, c'est presque pas plus mal, mais ce n'est pas non plus le festival de toutes les découvertes, comme les autres éditions avaient pu le faire.

La Route du Rock d'il y a 12 ans est loin.

Maintenant c'est une entreprise rodée, qui offre 4 scènes:
Une scène de talent SFR, écouté distraitement en attendant la navette, gratuite

Une scène en bordure de plage, pas facile à trouver sans un plan et qui donnait carte blanche à 3 label indépendants, un groupe et un DJ par jour, gratuite

Une scène au Palais du Grand Large, avec 6 groupes et pour lequel il faut casquer mais inclus dans le pass "Collection"

Une scène au Fort Saint Père qui apparait de plus en plus en ruine où il faut s'acquitter la aussi d'un pass ou billet à la journée.

Finalement le seul truc qui n'avait pas bougé durant toutes ces années, c'est la période du 15 aout et le lieu Saint Malo, idéal pour voir la transhumance des touristes grand bretons, limousins, italiens ou autres.

Pour ceux qui pourraient difficilement le croire, il faisait beau ce week end là et étonnamment il y a 12 ans aussi.



En tout cas, pour le premier jour, un déluge de soleil et de chaleur, arrivé de bonne heure, on me pique mon APN d'entrée, une antiquité qui n'a même pas de micro, mais j'ai le petit de secours!

Bref j'entre et la mauvaise surprise (une de plus) c'est le nombre hallucinant de stand de bouffes (7) et surtout pas de Kebab !



Par contre il y a en a autant pour ceux de la boisson avec le sponsor historique et la pinte à 5 euros va couler à flot tout le week end. Enfin du moment que ce n'est pas de la cardinale ...


Premier concert de la journée, Crystal Stilts, devant un foule massée d'environ 500 personnes, un vendredi à 19h15 on peut difficilement faire mieux.
Un son noisy avec un chanteur aux faux airs du très jeune Lou Reed, une batteuse qui joue sans cymbale et de façon robotisé.



On est proche de ce que font les Raveonnettes qui essaie de copier JAMC du début qui eux essayaient de copier VU. Du coup à chaque copie on y perd.

La question rituelle du jour, est ce que j'aurais payé pour voir "ça" tout seul ?
Non.

Deuxième service, Deerhunter et leur chanteur à l'allure deguindée qui doit peser 50 kilos pour 2 mètres à la toise.


Au bout de deux chansons c'est le coup de massue, déjà l'écoute de leur album m'avait laissé perplexe. Mais là tout est statique et joué à deux de tension.

Au 3e top, il sera "Tortoise".
En configuration, j'épate la galerie, deux batteries, un changement de personnel/instrument après chaque morceau.



Un son très free jazz, trop pour certains, en tout cas d'excellent musiciens, trop aussi pour certains.
"Leurs amateurs ont du apprécier", formule consacrée pour ceux que ça a fait un peu chier.


En 4e position, on retrouve "My Bloody Valentine" et leur réputation jamais écornée.

Deux albums, une floppée maxi et puis pas grand chose, Kevin Shields préférant s’isoler dans son studio.

Et puis l'appel des brouzoufs est toujours plus fort.
Plus fort comme leur son qui a assommé la galerie. Distribution de bouchons pour tous, double ration pour certains.

Je reste jusqu'au bout, je me délecte de voir tous ceux qui sont devant moi, déguerpir rapidement.
Ce n'est qu'un déluge de Noisy, ou la voix cristalline de la chanteuse est indétectable.



Quelques intros sont foirées, une même refaite et le comble, le son est coupé sur une chanson, seul nous parviendra celui imposant des Marshall en batterie.

Sans doute quelqu'un est-il parti en courant et a arraché les fils au passage.

En tout cas, MBV marque les esprits et était-ce sans doute le but recherché.

Pas de passage de cinquième, pour "A Place to Bury Strangers", j'aurais bien voulu, mais "the Horrors" nous ayant lâchement abandonné et remplacé par un groupe obscur (un de plus) Snowman, je quitte la place.


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