vendredi 12 octobre 2007

La main au Cult ?

Pas un seul soir de la semaine de libre.
C'est toujours comme ça.
Le vendredi 19h50 devant le Virgin de la Défense, le vigile en faction demande aux clients de ne plus rentrer.
Je profite de la diversion pour passer outre.
A peine arriver au rayon, "Varietés Internationales", la lumière s'éteint.
Un autre vigile arrive vers moi et il commence à faire décaniller les gars qui usaient leurs oreilles sur les disques en démo.
"Monsieur, il est l'heure de partir"
"Je viens d'arriver, j'ai juste un disque à acheter"
Haussement d'épaules, il n'insiste pas, il a vu dans mes yeux toute ma détermination et ma véhémence.

Le rayon variétoche où j'avais repéré la semaine d'avant que ce que je cherchais était niché à lettre C de la Pop.
Tout arrive quand même, à une époque, on les avait catalogué "Gothic", puis chemin faisant, ils avaient fini par échouer au rayon "Hard Rock".
Maintenant au 21e siècle, on parle de "Métal".
Certes, mais pour le responsable du rayon disque, c'était bien mieux ou bien pire, tout dépend de ce qu'on entend pas là.
Bombardé "Variétés Internationales", la gifle tout de même pour un groupe qui a fini par signer chez un gros indépendant (ou supposé l'être), "Roadrunner", quand même spécialisé dans le bruit de qualité.
J'imagine bien le gars qui cherche Sepultura et qu'on lui dise:
"Variétés internationales"

Bon, Roadrunner récemment est passé dans le giron d'une grosse boite américaine, mais quand même, il y a parfois des limites à ne pas dépasser.
En attendant, j'arrive au rayon et là que dalle, 3 pauvres disques qui se battent en duel, l'antépénultième avec sa tête de mouton au chant bellant, la compilation et Ceremony.
Je lève la tête et là ô surprise, 1m² de CD avec cette gueule là:




Ah bien joué !
En fait, il l'avait bien préparé son coup le gars responsable-du-rayon-disque-du-Virgin-de-la-Défense. (dont il faut pas dire le nom, enfin c'est surtout parce qu'on le connait pas)
Peut être le dernier fan de ce groupe culte (désolé il fallait que je la fasse), il avait placé ses jetons, commencé son bluff et finalement remporté le jackpot !

Sans réfléchir, je me saisis d'un des objets au moment, ou le vigile refit son apparition.
Triomphal et mot pour mot (ou presque) je lui sors:
"Alors ducon, je te l'avais bien dit que je cherchais CE disque"
Rehaussement d'épaule, il me prie poliment de me diriger vers la caisse centrale.

Bel objet quand même, noire, c'te classe, un loup gris qui saute par dessus un tas d'os roses sanguinolent.
Franchement, quelle pochette, rien que ça, ça annonce tout, c'est évident.
A la limite même, tu peux la ranger dans ta CDtheque sans rien écouter, voire même la laisser sous le blister.
Mais la curiosité est pire que tout, je le retourne pour voir les titres.
Et là encore, c'est beau.
Les titres écrits en noir sur fond noir, il faut regarder en oblique pour les distinguer.
Ca augure vraiment que du bon pour cette album.

Born into this, Citizens, Diamonds, Dirty Little Rockstar, Holy mountain, I assassin, Illuminated, Tiger in the Sun, Savages, Sounds of Destruction.
Titres très parlant, ça va défourrailler sévere, moi je vous le dit.

J'ouvre la boîte, version extended oblige, avec un cd bonus de 5 titres.
L'un est noir, l'autre est son négatif.

En écoute, un son proche de l'éponyme "The Cult" qui avait tenté l'ouverture sur un son plus rock et qui les avait poussé vers la sortie.

Dirty Little Rock Star, rythmé par une petite boucle électro rappelle au souvenir de The Witch.
Diamond, Citizens, Savages & Sounds of Destruction restent du meilleur calibre.
Astbury a retrouvé un peu sa voix et les guitares de Duffy flinguent agréablement l'oreille.

6 ans quand même à attendre après le magnifique "Beyond good and Evil", album qui leur avait permis de renouer avec leur son post "Love".
Une ou deux tournées plus tard, célebrées par la sortie d'un live en tout point remarquable,





Ils avaient de nouveau jeté l'éponge.
Cette rupture devait être la dernière, entre temps, Ian Astbury ayant trouvé un job à plein temps avec ses acolytes Robbie Krieger et Ray Manzarek, ils essayaient de faire revivre le fantôme des Doors.
Peine perdue bien que la tournée qui l'accompagnait, fut fort lucrative, enfin supposée, car les places les moins chères se monnayaient autour de 100 euros.
En tout cas, ils n'avaient pas eu la bénédiction de la famille de Morrison ni de John Densmore pour utiliser le nom du groupe.
Procès perdu, ils continuèrent sous le nom The Doors of the 21st Century, puis D21C et enfin celui de Riders of the Storm.
La voix de Ian, son look chevelu et son déhanchement collaient assez bien à Jim Morrison, mais en fait ceux qui paraissaient le plus aux abois, étaient les membres originaux.

Ce projet finit par décliner sérieusement de la tête et finalement Billy Duffy, l'autre membre à vie de The Cult et Ian re-partirent en tournée.
Ils sortèrent un an plus tard, comme l'avaient fait Pearl Jam, The Pixies et The Who, les live issus de cette tournée.
Et Ian prononça la fameuse phrase légendaire "on prépare un nouvel album".

Pour préparer le terrain et la sortie de celui-ci, "Born into this", ils conclurent avec les Who pour les dates européennes de leurs tournées.
Maintenant on attend, la tournée promotion de leur album qui débutent aux USA, ou le groupe conserve le plus de fans.

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