vendredi 12 octobre 2007

Neon Oven



Je vais vous conter une histoire très étrange qui ne déplairait pas à Mr Bellemare.
Oui une histoire extraordinaire.

Tout commença le jour où l'on me demanda de garder un trésor inestimable.
Un soir d'été, une mission d'envergure m'était enfin confiée:
Veiller pendant 15 jours sur une réserve de vinyls tous d'excellente qualité, pendant que leurs heureux propriétaires iraient se dorer la pilule dans une contrée nettement plus accueillante.

Leur confiance était telle que je pouvais même à loisir, en écouter quelques uns.
Et c'est ainsi que je tombais nez à nez avec un chef d'oeuvre d'orfévrerie.



Un Live, des Primevals, groupe écossais au riffs acérés et à la mélodie accrocheuse, enregistré au Grand Rex à Paris.

Groupe loin de m'être inconnu.
Grace au Label New Rose, qui me permis de découvrir une collection éclectique de groupes de l'époque, j'avais mis la main sur Live a little qui comme son nom l'indique, est un album studio.



Pour en revenir sur Neon Oven, le concert débutait par Crazy Little Thing, qui je ne le savais pas à l'époque, mes connaissances musicales étant seulement à leurs babutiments, était une reprise de Captain Beefheart.
Groupe américain légendaire qui n'aurait pu évoquer pour moi à l'époque qu'une musique étrange comme le dessinait si bien Gotlib dans Hamster Jovial.

Après ce démarrage de toute beauté, le groupe parcourut son répertoire avec les 4/5 de titres venant de Live A Little:

Spiritual, grosse intro à la basse, guitare slide, leur marque de fabrique, une voix grave légérement éraillée et surtout des cuivres, qui en studio avait été presque totalement gommés.

Etonnament, leur inspiration sur scéne était beaucoup plus funky/soul que celle qui transparaissait en studio.

Ensuite, My Dying embers, très mélancolique, qu'aurait pu écrire Chris Bailey ou Jeffrey Lee Pierce.

Elixir of Life et Early grave, avec un rock un plus agressif, une ambiance "Cramps" mais beaucoup plus lente.

Sister, au rythme nettement plus soutenu, mais très proche des 2 précédentes pour son ambiance très sombre.

Eternal Hotfire, morceaux très court et soutenu par une voix très Blues.

My Emancipation qui enchainait, parfait pour une fin de concert, au son beaucoup plus clair, quelque part entre Hoodoo Gurus et Fleshtones, qui surfait allegrement sur Rock n Roll Part II, de Gary Glitter.

Et enfin pour finir, Total destruction of your mind, reprise de Swamp Dogg, qui éclairait tout cet album de cet emprise rock/soul.

Bien sur, à l'époque, le seul moyen d'emporter sa galette vinyl partout, était d'effectuer une copie sur cassette support idéal pour la voiture ou pour les jeunes de l'époque, le walkman.
Chose que je m'empressa de faire.

Bien après leur retour de vacances, au hasard d'un discussion, je parla de ce disque fantastique.
Ce qui surpris mon interlocuteur qui m'affirma qu'en aucun cas, il n'avait possédé cet album.
Chose qui fut vérifiée bien plus tard.

Malgré tout j'ai toujours gardé l'enregistrement jusqu'à aujourd'hui puisqu'il m'est impossible de remettre la main dessus.









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